Biographie

Portrait d'Isabelle Chatelin réalisant un pastel à l'huile en plein air

Née en 1973, Isabelle Chatelin obtient son diplôme de l’Ecole Supérieure de Design Industriel en 1996. Elle prend le statut d’indépendant et travaille dans le secteur culturel (Odile Jacob Multimédia, l’Unesco, le Théâtre de la Marionnette à Paris…) puis se tourne vers le design pour enfants (Vibel, Djeco, Bébé Confort…) et finalement crée sa propre marque de design textiles pour enfants. Elle réalise quelques films d’animation en stop-motion (Le Volcan, Scène Nationale du Havre…). N’ayant jamais cessé de dessiner toutes ces années, elle décide en 2012 de se consacrer entièrement à sa première passion : la peinture.

Réalisant depuis lors un pastel à l’huile par jour, elle travaille également d’autres médiums (crayon, crayons de couleurs, pinceau à l’encre de chine, stylo bille…). Elle trouve son projet d’envergure en répondant à l’appel du Festival Normandie Impressionniste en 2019 : peindre tous les jours le même point de vue pendant un an aux pastels à l’huile. Débute alors en avril 2019 un travail patient et exigeant, par tous les temps, peindre sur le motif, quelque soit la météo, quelque soit l’envie, quotidiennement admirer le chant de la Nature. L’œuvre s’appelle “À Chaque Jour sa Lumière“, le Musée des Impressionnismes de Giverny l’achète en 2022, et la présente avec leur collection (Monet, Boudin, Auburtin…) été 2022. Isabelle garde de précieux projets en poche pour les années à venir…

Born in 1973, Isabelle Chatelin graduated from the Superior School of Design in 1996. She became self-employed and worked in the cultural sector (Odile Jacob Multimedia, Unesco, the Théâtre de la Marionnette in Paris, etc. ) then turns to design for children (Vibel, Djeco, Bébé Confort…) and finally creates her own brand of textile design for children. She directed several stop-motion animated films (Le Volcan, Scène Nationale du Havre, etc.). Having never stopped drawing all these years, she decided in 2012 to devote herself entirely to her first passion: painting.

Since then, she has produced one oil pastel a day, and also works with other mediums (pencil, colored pencils, black ink brush, ballpoint pen, etc.). She finds her major project by responding to the call of the Normandy Impressionism Festival in 2019: painting the same point of view every day for a year with oil pastels. So begins in April 2019 a patient and demanding work, in all weathers, painting on the ground, whatever the weather, whatever the desire, daily admiring the song of Nature. The work is called « Each Day its Light”, the Museum of Impressionnism of Giverny buys it in 2022, and presents it with their collection (Monet, Boudin, Auburtin, etc.) summer 2022. She keeps precious projects in her pocket for the coming years…

Expositions

2022

Exposition « À Chaque Jour sa Lumière », « L’été des Collections » Musée des Impressionnismes – Giverny

 

2021

Exposition personnelle « À Chaque Jour sa Lumière » Maison Henri IV, Saint-Valery-en-caux

Exposition personnelle « Mobylette » – Forcalquier

Exposition personnelle « Lumières & Caux » – Varengeville

Exposition à la Galerie Rollin – Rouen

 

2020 

Cinq expositions personnelles « À Chaque Jour sa Lumière » dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste – Annulées – 

 

2019

Chemin des Métiers d’Art – Veules-les-roses

Festival du Lin – Veules-les-Roses

2018

Galerie La Quincaillerie – Veules-les-roses

 

2017

Exposition personnelle Galerie au Fond de la Cour – Paris 3ème

 

2016

Exposition personnelle Festival Situ – Veules-les-roses

Exposition collective « Les amis de Stas Borodine » – Veules-les-roses

 

2015

Exposition collective « Les amis de Stas Borodine » – Veules-les-roses

 

2013

Exposition personnelle Galerie au Fond de la Cour – Paris 3ème

 

1996

Exposition collective « Au Gré du Vent » – Paris 5ème

Peindre…

Je me sens totalement une artisane de l’art.

C’est à dire que je crois profondément en l’exercice quotidien de la pratique, en l’approfondissement d’un sujet par l’exigence à le peindre encore et encore. Lorsque je suis face à un paysage, même si je l’ai déjà peint des dizaines voir des centaines de fois, c’est en restant immobile à le regarder avec calme que les couleurs m’apparaissent, là un violet au milieu des ocres, ici du bleu dans les verts, comme si la couleur arrivait au fur et à mesure que l’on s’intéressait à elle, mais qu’elle ne se dévoile pas d’entrée de jeu, qu’elle se mérite.

Je suis définitivement une peintre de plein air.

C’est en étant dans le paysage que je peux le restituer, c’est en l’écoutant, en le ressentant, en le vibrant, que petit à petit, par l’intermédiaire de mes mains il arrive sur le papier, il se laisse apprivoiser pour donner une partie de lui-même, un instant qui pourra rester et advenir, à contrario du dehors en perpétuel mouvement.

C’est pour ça que je travaille en petit format, car il me paraît impossible de capter un instant de lumière en grand, il faut une certaine vivacité, une certaine rapidité pour pouvoir attraper au vol une éclaircie ou l’arrivée d’un orage.

En définitive, ce qui m’intéresse dans la peinture de paysage c’est la lumière.

Plus que tout c’est elle qui traduit le vivant, c’est elle qui induit un sentiment. C’est pour cela que je me suis mise à travailler la série, pour pouvoir approfondir la lumière sur un même sujet. C’est à dire, si l’on pousse le raisonnement, qu’il n’y ait plus de sujet, que le sujet ne soit plus qu’un prétexte à traduire la lumière.

C’est sur ces intuitions que j’ai répondu à l’appel à projet du festival Normandie Impressionniste, en leur proposant de peindre un même sujet tous les jours pendant un an : le phare de Saint-Valery-en-Caux en normandie. En choisissant un point de vue sans végétation, je suis entrée directement dans ma quête, à savoir décrire la lumière par le ciel, plus exactement même, la lumière à travers les nuages, car ce sont bien les nuages qui captent la lumière et qui par là permettent de la décrire, ainsi que les reflets de la lumière sur l’eau. L’eau permet de décrire la lumière par ses reflets dedans, abrupts et directs en été, à fleur d’eau et caressant en hiver…

I feel totally an artisan of the art.

I deeply believe in the daily exercise of the practice, in the deepening of a subject by the requirement to paint it again and again. When I am faced with a landscape, even if I have already painted it dozens or even hundreds of times, it is by remaining motionless looking at it calmly that the colors appear to me, there a purple in the middle of the ochres, here blue in the greens, as if the color arrived gradually as one was interested in it, but that it is not revealed from the outset, that it is deserved.

I am definitely an outdoor painter.

It is by being in the landscape that I can restore it, it is by listening to it, by feeling it, by vibrating it, that little by little, through my hands, it arrives on the paper, it let it be tamed to give a part of itself, a moment that can stay and happen, unlike the outside in perpetual motion.

That’s why I work in small format, because it seems impossible to me to capture a moment of light on a large scale, you need a certain vivacity, a certain speed to be able to catch a clearing or the arrival of a storm. .

Ultimately, what interests me in landscape painting is light.

More than anything, it is what translates the living, it is what induces a feeling. This is why I started to work on the series, to be able to shed more light on the same subject. That is to say, if one pushes the reasoning, that there is no longer any subject, that the subject is no longer anything more than a pretext to translate the light.

It is on these intuitions that I responded to the call for projects of the Normandy Impressionist festival, by offering them to paint the same subject every day for a year: the lighthouse of Saint-Valery-en-Caux in Normandy. By choosing a point of view without vegetation, I entered directly into my quest, namely to describe the light by the sky, more exactly even, the light through the clouds, because it is indeed the clouds which capture the light and which by there allow to describe it, as well as the reflections of the light on the water. Water makes it possible to describe the light by its reflections in it, abrupt and direct in summer, at the water’s edge and caressing in winter…